Torcy 05/04/2017

8ème journée de l'ABASS : les formateurs de Bourgogne découvrent la simulation numérique

Lors de notre étape à Dijon nous avions découvert l’ABASS, l’Association Bourguignonne des Acteurs de la Simulation en Santé. Ce réseau de praticiens intéressés par la simulation en santé a grandi au cours des années et s’étend désormais au-delà des frontières de la Bourgogne.

Son président, Frédéric Lepetit, infirmier anesthésiste au Centre Hospitalier de Semur en Auxois, nous convia alors à la 8ème journée de son association. Organisée dans le sud de la Bourgogne à Torcy le 01 Avril, cette journée visait à réunir les formateurs des alentours autour du thème de l’immersion en simulation.

C’est avec enthousiasme que nous avons répondu présent à cette invitation.

La journée débuta par un retour d’expérience du réseau AURORE des Hospices Civils de Lyon autour de la simulation in-situ, lors d’une intervention du Dr Françoise Broisin (Anesthésiste réanimateur) et de Catherine Balandras (Sage-femme). Laurent Thuez, cadre supérieur de santé à l’IFSI d’Annecy et Jean-Claude Cordeau, infirmier chef au SDIS 74, évoquèrent la place du difficulteur.

La parole fut ensuite donnée à Carole Lyothier du CESITECH Santé (centre de simulation du Chalon sur Saône) pour donner le point de vue d’une psychologue cogniticienne sur l’immersion. Elle évoqua notamment les effets délétères du stress lors d’une séance de simulation.

 

 

Carole Lyothier évoque les enjeux du stress

 

La matinée s’acheva par l’intervention du Pr Bruno Debien, anesthésiste réanimateur et ancien militaire, fondateur de la société de formation in-situ Emergensim. Le Pr Debien évoqua les émotions et le réalisme lors des formations qu’il organise notamment pour les militaires de l’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce. Le réalisme ne passant pas forcement par de gros effets mais simplement en mettant les militaires en conditions ; accroupis pour éviter les balles, tracter un blessé dans la nature, etc.

 

 

 

Les conférences reprirent l’après-midi par une présentation du luxembourgeois Steve Ehmann, CEO de R.H.C.A (Rescue and HealthCare Academy). Steve Ehmann, lors d’un speech très humoristique, nous partagea ses astuces pour rendre plus réelle une séance de simulation.

En voici quelques-unes :

  • si la séance représente un incendie, il faut vraiment mettre le feu. Steve Ehmann nous explique alors que son crâne dégarni s’explique par les cheveux qu’il brûle pendant ses séances pour reproduire l’odeur du brulé.
  • il est possible d’acheter des faux morceaux de peau sur lesquels les tatoueurs s’entraînent. Cette solution peu onéreuse permet avec un peu de maquillage de réaliser une plaie très réaliste.
  • Si la simulation implique du vomi ou des écoulements particuliers alors il faut réellement les reproduire.

 

Une recette que je ne pense pas retrouver dans le dernier livre de Cyril Lignac

 

En recréant cet écoulement nasal l’aspect plastique du mannequin est vite oublié

 

 

 

Enfin, j’ai clôturé les interventions de cette journée par une présentation des opportunités offertes par la simulation numérique en complément des séances que ces formateurs réalisent. Ils ont ainsi pu comprendre ce qu’était une consultation virtuelle ou une simulation 3D temps réel et découvrir le potentiel de la réalité virtuelle pour la formation et la prise en charge des patients.

 

 

Tout au long de la journée les participants ont également pu tester la réalité virtuelle.

« Ah oui sur écran ça a déjà l’air chouette mais lorsqu’on teste c’est encore autre chose. L’immersion est vraiment impressionnante ».

 

 

 

 

Dans l’après-midi, un autre stand animé par Steve Ehmann de R.H.C.A proposait de réaliser des grimages à partir d’objets du quotidien ou simple à se procurer.

 

 

Une très belle journée !

Guillaume Brun